Trois journées d'août 1914
Trois journées d’août 1914 est un dyptique, un film en deux volets sur la mémoire des atrocités allemandes du début de la Grande Guerre en Belgique.
Dans le 1er volet, Les murs de Dinant, sept "témoins" se souviennent des grands massacres de civils des 23, 24, 25 août 14, commis dans la ville par les troupes allemandes. Ils sont les descendants des familles victimes, ils racontent leur histoire familiale broyée par la tragédie, un héritage qui passe de génération en génération. Leurs récits révèlent les traces profondes que ces crimes contre l'humanité ont laissées, d'autant plus vives qu'aucune justice n'a sanctionné les coupables. Longtemps, la légende des francs-tireurs belges a servi de justification aux autorités et aux historiens allemands. A Dinant, une délégation officielle allemande a reconnu les faits en 2001 et demandé le pardon, mettant un terme au ressentiment, mais la mémoire douloureuse persiste.
Dans le 2ème volet, Les villages contre l’oubli, le film explore les traces vivaces des massacres allemands du mois d’août dans plusieurs villages gaumais de la province belge de Luxembourg. Le souvenir des tueries et des incendies hante encore la population de deux villages, Ethe et Latour. Chaque année, elle assiste aux cérémonies où cent ans après, l'impunité des tueurs, le refus de reconnaître les faits sont publiquement dénoncés par leur curé dans ses homélies. Des rebondissements se produisent à l’approche du centenaire d’août 1914, le ton monte... Mais la bonne surprise viendra de l’Allemagne.
Vidéo
Commentaire
Par Pierre Ramaut Psychanalyste transgénérationel
Je remercie le réalisateur du film , André dartevelle, qui a le mérite d’attirer l’attention du grand public sur ces répétions des traumatismes liés au massacre de Dinant.
J’ai surtout été très touché par l’émotion des différents témoins interrogés dans le reportage et ému par le désarroi de ces personnes qui se sentent toujours impliquées, pour ne pas dire menacées, par les conséquences des massacres de Dinant et qui semblent se sentir exposées à une fatalité inéluctable contre laquelle il n’y aurait rien à faire, sinon constater et accepter passivement cette sorte de malédiction venue du passé et de la grande guerre. Lire la suite ...
Débat au festival du film scientifique de Oullins "A nous de voir" 2014
Le film d'André Dartevelle "Les murs de Dinant" a été projetté , lors du festival du film scientifique "A nous de voir ", à Oullins (Lyon/ France) en novembre 2014. Pierre Ramaut , psychanalyste transgénérationnel, a été invité à Commenter le film sous l'angle de l'analyse transgénérationnelle.
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