Symptôme différé: Pour protéger la lignée, la génération qui vit un trauma est épargnée
Dans un certain nombre de cas la génération qui vit le trauma est épargnée car il existe un mécanisme de défense face à des traumatismes majeurs.
Ce mécanisme de défense, qui s'apparente au refoulement, empêche de mourir de terreur ou de désespoir face à des traumatismes intenses.
L'impact lié aux pressions imposées par l'histoire est donc tout simplement différé.
En vérité cet impact il ne disparaît pas et ses effets peuvent alors réapparaître dans un contexte tout a fait différent à une génération d'intervalle notamment lorsque l'un des descendants arrive exactement à l’âge marqueur qui réévoque le traumatisme initial à la génération précédente.
Il s'agit d'une économie de l'arbre généalogique visant à différer des effets négatifs pour ne les laisser apparaître qu'à la génération suivante où ils s'exprimeront de façon peut-être moins grave au sein d'un contexte laissant des chances de survie.
Ce qui aurait pu être mortel pour le père est moins grave pour sa fille.
Le symptôme permet donc de manifester le traumatisme en épargnant les deux générations.
Conseils pour votre analyse transgénérationnelle
Généralement le traumatisme n'est pas traité tant que les personnes qui l'ont vécu n'en ont jamais parlé dans le détail. Or c'est par le récit complet à chaque fois personnel des événements (au sein d'une tragédie collective aucun individu ne vit exactement les mêmes situations) que l'on peut se libérer des blessures de l'histoire.
Faites attention, lorsqu’un descendant arrive à l’âge ou son aïeul à vécu un traumatisme important.
Le traumatisme originel est-il traité ? Dans la négative, le risque alors est de voir le symptôme se manifester à la génération suivante alors que rien ne le laissait prévoir et il est donc urgent de revisiter cet événement, pour en faire un récit aussi détaillé et complet que possible, afin de l’inscrire définitivement et consciemment dans l’histoire de la famille.
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