Un roman russe

Le noeud géorgien

Emmanuel CARRERE

Emmanuel Carrère affronte ses fantômes familiaux dans un récit autobiographique maîtrisé et émouvant.

Un roman russe n'est pas un roman mais une sorte de biographie familiale , la nouvelle déclinaison, admirable, intimiste et émouvante, d’un questionnement obsédant.

Par-delà les générations, le livre retrace le roman familial d’Emmanuel Carrère et ses zones d’ombre – lesquelles se cristallisent en la personne de son grand-père, « un homme dont la mort incertaine a pesé sur ma vie », un émigré géorgien débarqué en France au lendemain de la révolution russe et installé à Bordeaux, disparu dans des conditions énigmatiques en 1944, au moment de la Libération, après avoir collaboré avec l’occupant allemand.

L’écrivain recherche et accepte ici un dévoilement, une mise en danger de lui-même inédite à ce jour. L’écriture, la représentation et la mise en ordre qu’elle suppose sont investies d’un pouvoir de catharsis, de purification, de « délivrance », écrit Emmanuel Carrère. La quête d’une délivrance, la volonté de « prendre au piège quelque chose qui m’échappe et me mine », de traquer en soi cet « ennemi ricanant, cruel et monstrueux » qui le hante.

 

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