Je ne lui ai pas dit au revoir
Des enfants de déportés parlent
Si j'avais pu oublier totalement le passé, peut-être j'aurais pu vivre comme les autres, être heureux de ce que j'ai, et ne plus penser à ce que je n'ai plus. Je n'ai pas de photos de mes parents, je n'ai pas leur dernière lettre ; je n'ai pas de tombe où me recueillir. Un seul document : "Disparus... Auschwitz 1943".
Ainsi s'exprime un de ceux qui ont accepté de s'entretenir avec Claudine Vegh.
Tous sont des orphelins juifs dont les parents sont morts dans les camps.
A cette époque, ils avaient entre cinq et treize ans. Ils ont encore l'impression de vivre " par accident ".
Comme l'exprime Bruno Bettelheim dans la postface : pour ces enfants, le deuil s'est avéré impossible.
Et des années après, au cours de leur entretien, c'est toujours la même plainte : "Je ne lui ai pas dit au revoir".
Voir aussi:
- Les conséquences transgénérationnelles de la déportation.
- Les traumatismes historiques et leurs conséquences
- Incidences des guerres sur la famille
Références:
Claudine VEGH
JE NE LUI AI PAS DIT AU REVOIR
Des enfants de déportés parlent. Entretiens avec Claudine Vegh [1979]
Postface de Bruno Bettelheim
Collection Témoins (1980), Gallimard
ISBN 207028767X.
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