Inceste de territoire - Inceste géographique

Les formes incestueuses les plus fortes sont toujours issues des partages du territoire l’inceste pousse à conserver et à défendre un territoire ou à l’abandonner. Une des formes déguisée et la plus archaïque de l’inceste est l’inceste de territoire. L’inceste de territoire (géographique) consiste à demeurer adulte dans les territoires de nos ancêtres et de notre famille (habiter encore chez ses parents ou à proximité, passer systématiquement ses vacances avec sa parenté, ou dans une maison familiale, caresser l'espoir de racheter un bien familial, chercher à s'approprier les lieux de son enfance etc.)

Une fois adulte, il peut être délicat pour certains de demeurer à trop grande proximité des membres de la parenté. Occuper le territoire des ancêtres c'est aussi se heurter à leurs limites. Il ne subsiste plus d'énergie disponible à la différenciation.

Dans certains cas de troubles psychologiques et de maladies il est parfois utile ,voire même indispensable de s’éloigner pour se libérer du territoire et des influences de nos aïeux.

Elisabeth Horowitz

 

Réfléchissez avec qui vous avez été obligé de partager votre territoire et pour quelles raisons ?

Tentez de mettre clairement en évidence les partages de territoire pour vos aïeux à différents moments de leur vie.

Tentez de repérer dans votre arbre généalogique, les différents équivalents symboliques de l’inceste de territoire, comme par exemple :

 

  • Habiter à proximité de sa famille
  • Habiter dans sa ville natale
  • Fréquenter systématiquement les lieux de vacances de la famille
  • Racheter les biens immobiliers familiaux
  • Reprendre le lieu de commerce familial
  • Le domicile des parents se trouve chez les grands-parents(cohabitation parents-grands-parents et risque de confusions généalogiques)

 

Recherchez un éventuel lien entre un déménagement et l’amélioration ou la détérioration d’une situation personnelle , d’une situation familiale , d’un état de santé, etc.

 

Le danger d'un retour vers les origines

 

Ce retour vers les origines est d'autant plus irrépressible qu'il demeure totalement inconscient en l'absence d'une véritable enquête généalogique. Il semble exister en chacun de nous un désir élémentaire d'un retour vers ce qui est déjà connu. Il existe pourtant un danger non seulement de ne pas se différencier de la famille d'origine et de son territoire d'influence, mais surtout et c'est beaucoup plus grave à souhaiter revenir après en être parti.Sachant que la famille d'origine est le lieu de tous les secrets et des affects non résolus, on se gardera bien d'entamer ce mouvement régressif vers l'arbre généalogique. On peut dire alors que l'on se livre corps et âme aux influences débilitantes de l'arbre généalogique, il ne faudrait jamais, sous aucun prétexte, vouloir retourner dans le territoire de la parenté, ne jamais s'installer dans ces territoires, c'est-à-dire des espaces où sont mémorisées les expériences passées des membres de la parenté, notamment lorsque l'histoire de la famille est mal connue et lorsqu'elle est la source de difficultés personnelles.

Elisabeth Horowitz

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