Une lecture transgénérationnelle de la vie d'Arthur Rimbaud

Alain de Mijolla considère que le comportement « anormal » d'Arthur Rimbaud, lorsqu'il a cessé d'être poète pour partir en Afrique et circuler « partout » et revenir mourir en France d'un cancer du genou, était dû au fait qu'il était comme hanté par le fantôme de son père.

Arthur Rimbaud se trompait sur son identité : il confondait sa ville de naissance avec la ville de naissance de son grand-père (Dole). Il disait fuir la police militaire, se croyant déserteur du 47e régiment d'infanterie ; or, il n'a jamais été militaire et le 47e régiment était celui de son père.

Si on regarde l'histoire de la famille Rimbaud, Arthur avait été abandonné par son père à l'âge de six ans, et le grand-père, qui était né à Dole ( ville où le poète prétendait avoir vu le jour ) avait été abandonné par son père au même âge de six ans. On pourrait donc parler de répétition familiale au même âge, et d’un « syndrome d'anniversaire », conséquence de « comptes non soldés ».

 

Référence bibliographique

Alain de Mijolla: Les Visiteurs du Moi, Paris, Les Belles Lettres, 1981.

 

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